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Prise en charge de l'AVC : les urgences de l'Hôpital privé Jacques Cartier maîtrisent la thrombolyse

le 17/04/2019

L’Hôpital privé Jacques Cartier n’était pas habilité à prendre en charge des patients victimes d’AVC. Mais depuis le 27 juin 2018, c’est désormais le cas pour les patients et les populations qui se trouvent à proximité de l’hôpital du Nord-Essonne. Qu’est-ce qui a changé ? “L’Hôpital privé Jacques Cartier s’était engagé en 2015 comme acteur du dispositif ORTIF-Téléneuro et participe ainsi à la prise en charge des pathologies neurologiques. Ce programme favorise et formalise des filières de prise en charge de l’AVC qui se développent entre les hôpitaux disposant d’un service d’accueil des urgences sans Unité Neuro-Vasculaire (UNV) et les hôpitaux disposant d’une UNV afin d’apporter l’expertise neurologique 24H/24 au sein des hôpitaux sans UNV”, explique Marie-Hélène Aillet, directrice des soins infirmiers de l’Hôpital privé Jacques Cartier, qui insiste aussi sur l’intégration du programme dans une politique volontariste du groupe en Île-de-France, avec l’établissement Jacques Cartier qui se pose en pionnier.

 

Désormais, le personnel maîtrise tout le circuit, depuis son admission jusqu’à la thrombolyse. “Au début, c’était très intimidant pour nos équipes, qui ne l’avaient jamais pratiqué, se souvient Marie-Hélène Aillet. Les soignants imaginaient une intervention très complexe à réaliser, mais après la première, à l’aide des outils actuels, l’acte fut vite démythifié, et thrombolyse après thrombolyse, nous avons continué de nous améliorer.”

 

La première thrombolyse

Le 27 juin 2018, un premier cas d’AVC était traité par le service d’Urgences de l’Hôpital privé Jacques Cartier. Récit :

 

13h30 : un patient, un homme de 40 ans, est admis à l’Hôpital privé Jacques Cartier, soit une heure après l’apparition des symptômes.

13h35 : le patient est vu par l’Infirmière d’Accueil et d’Orientation.

13h57 : IRM.

14h10 : c’est l’heure des résultats (l’imagerie permet d’exclure les cas d’hémorragie intracrânienne ou de pathologie avec des symptômes proches de ceux de l’AVC). Les images ont été télétransmises via ORTIF au centre hospitalier du Kremlin-Bicêtre en vue d’obtenir l’avis du neurologue de garde.

15h20 : thrombolyse aux urgences de l’Hôpital privé Jacques Cartier dont l’indication avait été posée via le neurologue du Kremlin Bicêtre ; traitement qui permet de donner au patient des chances de récupération de ses fonctions neurologiques et d’éviter au maximum les séquelles.

15h45 : fin de prise en charge aux urgences et transfert au Kremlin Bicêtre pour une thrombectomie (acte qui consiste à retirer le caillot de sang responsable de l’AVC).

 

L’objectif de cette organisation entre les structures est de diminuer le temps entre la survenue des symptômes et le traitement du patient qui doit survenir dans les 4 heures 30 après le début des symptômes. “C’est surtout la notion de rapidité qui était stressante au début, raconte Marie-Hélène Aillet. Il fallait être capable de poser un diagnostic, faire la liaison avec les unités expertes, afin d’identifier le traitement adéquat, administrer le bon dosage, etc. Depuis, nous avons eu plusieurs cas d’AVC, et tout s’est bien déroulé.”

 

La prise en charge présente désormais de nombreux points forts, comme l’amélioration rapide de l’état clinique du patient et la sécurisation de la prise en charge du patient par le recours à l’avis d’un praticien spécialiste. Un avis qui dote l’établissement d’une capacité de diagnostic et de traitement.